Komenkonkozaloos

Projet d’écriture et d’expression autour de Pratiques langagières avec les publics de l’AREFEP et les auteurs Martin Granger et Robert Rapilly de « Zazie Mode d’emploi ».

Prendre notre regard, proposer des mots, écriture à Loos

Par la pratique, nous avons pris conscience du pouvoir des mots : pouvoir de soumission mais aussi pouvoir de création et de libération. Nous avons tenté de jouer de tout cela en écrivant avec des stylos et dans l’oralité pure. Nous avons aussi écrit et échangé en marchant et en « redécouvrant notre paysage Loosois lors d’ateliers itinérants, occasion de se demander comment chacun voyait et vivait la ville, comment chacun la « ressentait ». La surprise était de se rendre compte que d’un même lieu, situé à point précis et objectif, les points de vue étaient très différents voire même divergents !

Un style poétique

L’écriture s’est très vite orientée vers un style théâtral (dialogues) et surtout poétique, car la force de la poésie est de pouvoir exprimer davantage de choses en très peu de mots quelquefois, mais aussi de « décaler » le regard, de mettre du « beau » dans des choses à priori très triviales. Et puis, certains n’avaient que des souvenirs, pas forcément agréables, de la poésie à l’école, et n’avaient pas pris conscience de toute la poésie qu’il peut y avoir en chacun de nous…ils avaient envie d’approfondir cette découverte car cela « change de ce qu’on a l’habitude de faire, mais ce sont quand même nos mots, nos inventions à nous. » Les séances de 2h30 chacune (parfois plus car les discussions se prolongeaient de manière informelle sur les contenus de l’atelier, sur les « bons tuyaux », les désaccords aussi..) se sont déroulées du 31 mars au 16 juin de façon hebdomadaire.

Une écriture à plusieurs mains…

L’écriture s’est opérée de manière collective quasiment à chaque fois, ce qui mettait à l’aise, et ne figeait pas les personnes devant leur « peur de la page blanche ». Cette écriture à plusieurs mains et cerveaux permettait aussi l’échange, et le lâcher-prise de façon assez flagrante, même si elle a entraîné ensuite chez certains l’envie de produire des choses une fois rentrés à la maison, pendant la semaine ou lors d’événements de famille ou locaux ( un anniversaire, la fête des mères ou encore un poème déclamé sur une place à la fête des voisins!)

Des temps de restitutions publiques

Une intervention publique à l’IRTS (Institut Régional du Travail Social) de Loos, devant un amphithéâtre d’une grosse centaine d’étudiants s’est rajoutée au programme des ateliers. Lors de cette présentation ont eu lieu des lectures à voix haute d’extraits des textes créés, et aussi des témoignages quant à l’expérience vécue à travers ce projet, et aux effets que ces ateliers produisent…Belle illustration s’il en est, de pratiques langagières! Enfin, la restitution de fin de projet a eu lieu le mardi 16 juin sous forme de lectures publiques mises en espace afin de surprendre et de tenir à l’écoute l’auditoire. Ce temps s’est prolongé par des échanges, réactions et un jeu de questions-réponses avec les spectateurs.

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